Mondo aimait bien faire ceci: il s'asseyait sur la plage, les bras autour de ses genoux, et il regardait le soleil se lever.
(...)
(...)
II n'y avait personne sur la plage, seulement quelques mouettes qui flottaient sur la mer. L'eau était très transparente, grise, bleue et rose, et les cailloux étaient très blancs.
(...)
(...)
Quand le soleil était un peu plus haut, Mondo se mettait debout, parce qu'il avait froid. Il ôtait ses habits. L'eau de la mer était plus douce et plus tiède que l'air, et Mondo se plongeait jusqu'au cou. Il penchait son visage, il ouvrait ses yeux dans l'eau pour voir le fond. Il entendait le crissement fragile des vagues qui déferlaient, et cela faisait une musique qu'on ne connaît pas sur la terre.
Mondo restait longtemps dans l'eau, jusqu'à ce que ses doigts deviennent blancs et que ses jambes se mettent à trembler. Alors il retournait s'asseoir sur la plage, le dos contre le mur de soutien de la route, et il attendait les yeux fermés que la chaleur du soleil enveloppe son corps.
(...)
Puis il se rhabillait et quittait la plage. C'était un jour de fête, et il n'y avait rien à craindre du
Ciapacan. Les jours de fête, les chiens et les enfants pouvaient vagabonder librement dans les rues.
(...)
L'ennui, c'est que tout était fermé. Les marchands ne venaient pas vendre leurs légumes, les boulangeries
avaient leur rideau de fer baissé. Mondo avait faim. En
passant devant la boutique d'un glacier qui s'appelait. La Boule de Neige, il avait acheté un cornet de glace à
la vanille, et il la mangeait en marchant dans les rues.
Maintenant, le soleil éclairait bien les trottoirs. Mais les gens ne se montraient pas. Ils devaient être fatigués.
De temps en temps, quelqu'un venait, et Mondo le saluait, mais on le regardait avec étonnement parce
qu'il avait les cheveux et les cils blanchis par le sel et le visage bruni par le soleil. Peut-être que les gens le
prenaient pour un mendiant.
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